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 Jan Menses ou le désir de Réparation.

Rencontrer l'oeuvre de Jan Menses n'est pas une chose facile. Lorsqu'on voit pour la première fois ses tableaux, ses dessins, ses gravures, leur force et leur beauté nous prend à la gorge, nous ébranle. Ensuite vient le questionnement. Klippoth, Tikkun, séries aux noms étranges qui semblent receler un mystère.

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Courtesy Jan Menses


Jan Menses part de la souffrance, du Mal (Diabolica(1961-62) série de gravures où sont mises en scène des tortures qui se multiplient dans un monde révolu et réinventé, les séries Kaddish (1965-1980), où sont évoqués à l'infini les camps de concentration, les séries Klippoth (1963-78) où la victime et le bourreau s'affrontent) pour aboutir au Tikkun (depuis 1978), à la "Réparation", dans des oeuvres qui mêlent l'utopie messianique de la Kabbale de Safed et des enseignements d'Isaac Louria, à l'univers sidéral de la Science-fiction.

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Courtesy Jan Menses


L'artiste nous transporte dans un voyage initiatique à travers les textes kabbalistiques, à travers l'herméneutique. Il part d'une "utopie" négative, diabolique - le nazisme comme concentration absolue de tout le Mal qui a pu exister et que l'on peut encore inventer - pour tenter de la conjurer, de la détruire en la représentant à l'infini, pour n'en laisser que l'écorce, les épluchures (klippoth) et atteindre ainsi la Rédemption.

 

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Courtesy Jan Menses