Danielle Dénouette dans
son atelier.
Terre céleste
L’herbier guérisseur
A fleur de rêve
Livres-objets
Boîtes
Tableaux
Bibliothèque
céleste
Paysages
Rouleaux
de nuages, d'arbres, d'herbes
Texte
Danielle Dénouette
« Traces
d’éternité »
Printemps (détail)papier marouflé sur toile,
1 x 1 m © Danielle Dénouette.
Générosité d’une œuvre disséminée
à travers les continents, pollen nourricier qui engendre
d’autres œuvres, créées par d’autres artistes. Art
postal développé sous le signe de l’Ange
messager et dont l’échange est le moteur.
Œuvre légère comme une feuille qui tombe,
illuminée par un soleil d’automne, comme une fleur de
cerisier balancée par la brise, où la nature
s’imprègne des saisons du désir.
Automne (détail)
papier marouflé sur toile, 1 x 1 m
© Danielle Dénouette
Boîtes à secrets où
l’éphémère côtoie le minuscule, temples
portatifs où des traces du religieux, petits anges
chrétiens ou bouddhas au sourire impassible, s’allient aux
fruits du hasard, glanés dans la nature ou le quotidien,
collages imprégnés de douceur, emprunts rêveurs
insérés dans l’écrin d’une écriture qui
joue avec l’espace, accompagne discrètement les objets dans
leurs voyages. Nervures de feuilles, labyrinthe d’entrelacs
agencés comme un langage, écriture céleste.
boîte (matériaux divers)
© Danielle Dénouette
Univers minuscules, qui pourraient évoquer l’esprit des
jardins chinois et japonais, mais dans une composition uniquement
dirigée par la logique des songes, celle d’une poésie
fragmentée, où l’éphémère et le
fugace s’allient au sens de l’éternité, où
microcosme et macrocosme s’interpénètrent, où
la fragilité d’un brin d’herbe répond à
l’immensité sidérale, ainsi dans les rouleaux
d’herbes, d’arbres et de nuages - où les nuées, qui se
détachent sur un bleu profond, minéral, deviennent
constellations, myriades d’étoiles.
Rouleau de nuages (détail)
peinture et encre sur papier, 1 x 5 m
© Danielle Dénouette
Terre et ciel se répondent et s’allient sur des supports
toujours différents :
Livres détournés, transformés :
« Livre de l’ange », devenu niche
discrète pour un angelot, « Livre de
l’arbre », « Livre de
l’inachevé », où les pensées du
philosophe s’enroulent autour des empreintes de feuilles qui se
déclinent comme des traces fossiles d’un instant retenu.
Livre de l'inachevé (détail)
avec des citations Vladimir Jankélévitch.
© Danielle Dénouette
Tableaux cousus, fragments recomposés en un tout, alliant le
geste ancestral et l’expérimentation toujours
renouvelée.
Sanctuaire marin
Tableau cousu, 1m 23 x 1m 05
© Danielle Dénouette
Des mondes imaginaires désertés par les hommes,
émergent des reliefs nés du hasard, griffures et
taches abandonnées par d’autres œuvres, rognures, chutes de
papier délaissées devenues supports pour un univers
évoqué presque à l’infini : arbres
solitaires, théories de graminées balancées par
le vent, montagnes nues sous l’orage des lacérations.
Fragments d’œuvres qui se suffisent à eux-mêmes et
cependant sont appelés à former un tout. Paysages qui
se juxtaposent pour former une autre œuvre, abstraction
géométrique qui évolue, se reconstruit au
gré des dispositions.
Paysage (détail)
encre sur papier, 5 x 35 cm
© Danielle Dénouette
Œuvre inventée à partir des restes, feuilles d’arbres
recueillies avec soin, empreintes de plantes, chutes de papier,
objets divers, récupération imprégnée de
tendresse, traces de vie invitées vers un nouveau destin.
Œuvre qui se cherche, se déconstruit pour toujours se
reconstruire.
Anguéliki Garidis,
2008