L’arbre, ses branches tendues vers le
ciel, ses racines enfoncées dans la terre ou immergées dans les eaux
primordiales, se décline comme un leitmotiv dans l’œuvre de Danielle Dénouette.
L’artiste s’exerce depuis plus de
vingt ans à devenir arbre, à s’enraciner pour mieux prendre son envol dans le
ciel de sa création. De ses mains naissent des feuilles, des branches poussent
au bout de ses doigts.
Traversée depuis l’enfance par la
consolation des fleurs, elle s’applique à guérir les plaies de l’âme avec des
herbiers percés du fil rouge de la vie. Devenue intime avec le végétal, son
cœur bat au rythme des saisons, dans une relation profondément animiste avec la
nature, source intériorisée d’inspiration.
A force de peindre et de graver
l’arbre nu et sa frondaison, l’artiste s’y est glissée, silhouette gracile se
confondant avec son tronc, esprit des bois suspendu entre la matière et
l’éther.
Anguéliki Garidis