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Abbaye du Ronceray

Place de la Laiterie
49100 Angers
France
Tel : +33 (0)2 41 88 68 75

 


expositions précédentes


Patatutopia
Installation d'Agnès Varda.

Dans le cadre du Festival "Scènes grand écran"

jusqu'au 2 mai 2006

 

Grau-Garriga
oeuvres récentes 1989-2002

June 29 - September 15, 2002 / 29 juin - 15 septembre 2002


Gérard Garouste
gouaches, indiennes


"Indienne" (détail), 1988
Acrylique sur toile (760 x 320)

+ Gouaches "Don Quichotte",
Salle Chemellier (près de l'Hôtel de ville).

July 1st - September 17, 2000 / 1er juillet - 17 septembre 2000

 

L'Atelier de Tapisserie d'Angers

30 ans de création textile 1968 - 1999

 

bobine

July 10 - September 19, 1999 / 10 juillet - 19 septembre 1999

 

 En 1965 ouvre à l'école régionale des Beaux-Arts d'Angers un atelier de tapisserie de basse lice. Pierre Cartron en est le professeur.
C'est le début de l'histoire de la création textile contemporaine à Angers.
Trois ans plus tard, en 1968, quatre femmes (M. Gabreau, M.-A. Loubaud, D. Mornet, A. Royer) créent l1ATA.
Elles travaillent surtout, dans les premières armées, pour des cartonniers (une vingtaine environ).
L'exposition montre quelques belles réalisations de cette période "historique" tapisseries de
Jean-Louis Cognée, Emile Gilioli, Thomas Gleb, James Guitet, Noël Pasquier, Yvette Vincent A..

Puis, en même temps que se développe le mouvement des lissiers créateurs au début des années 1970, se révèle, au sein de l'ATA, des personnalités d'artistes.
Certaines d'entre elles vont participer aux stages de création textile du festival d'Anjou en 1975, 1976 et 1977. Ces stages, montés par Daniel Chompré, sont dirigés, à l'abbaye du Ronceray, par Pierre Daquin, chef de file de la "Nouvelle tapisserie" en France. Ces années sont ressenties, par le groupe, comme essentielles : les lissières de l'ATA participent alors à un mouvement d'art textile national et international. Des expositions, des colloques sont vécus à Angers.
A ce premier groupe d'artistes appartient Catherine Beloni, Françoise BohI, Monique Gabreau, Arme Laure (qui a alors son propre atelier), Marie-Annick Loubaud et Denise Mornet.

Sur cette impulsion se crée le tandem d'artistes Bohl / Mornet particulièrement fécond. Leur grande réalisation est présentée dans l'exposition, Forêt Verdure, commande de la ville dAngers en 1983.
A cette époque, beaucoup de jeunes lissières-créatrices venaient chercher à l'ATA une ambiance d'atelier à la fois chaleureuse et constructive, riche.

Toujours sur la brèche, l'ATA est à l'origine de la création du CRAT (Centre Régional d'Art Textile) en 1986. Le musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine ouvre la même année. Monique Chapelet, Marie-Véronique Courcoul intègrent l'ATA. Avec Catherine Beloni, elles seront particulièrement actives pour le CRAT.
Muriel Crochet et Martine Lemaire, plus tard venues à l'ATA, complètent ce panorama.
L'exposition présente des tapisseries représentatives de chacun de ces artistes soit une trentaine d'oeuvres majeures auxquelles s'ajoutent une vingtaine d'oeuvres de petit format.
Les oeuvres proviennent de collections privées ou publiques à Paris, la fondation Dina Vierny et la fédération nationale du Crédit Agricole, à Angers l'Université de Lettres, le Lycée Joachim du Bellay, le Centre des Congrès et le musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, à Rennes, le Crédit Agricole Mutuel.

 

Michel Blais
Reportage

Blais


Sous le titre un peu laconique de Reportage, il faut voir, selon les mots de l'artiste, un "parcours ponctué de fragments" ou encore, comme l'évoque le catalogue de l'exposition, "un grand reportage et quelques vanités".

 

Le propos principal de l'exposition, dans la nef de l'abbaye du Ronceray, est constitué par le Grand Reportage, une suite de vingt-huit tableaux composée par étapes entre 1991 et 1993.

C'est en 1992, à l'occasion de sa participation à un colloque intitulé "Lectures de l'Apocalypse" organisé à Angers que Michel Blais a donné une nouvelle orientation à ce travail commencé en 1991, qui est devenu au gré des événements divers, de l'actualité et de ses propres préoccupations de peintre, "son" Apocalypse, jusqu'à constituer un ensemble cohérent.

Cette oeuvre suscite une double lecture : sur la trame et en parallèle de l'Apocalypse de Saint Jean, s'imposent des réminiscences d'Apocalypse, de Bosnie, de Somalie ou d'Algérie, images d'un monde agité de violence et de folie, éternel recommencement d'une histoire interminable.

Formellement, ces vingt-huit tableaux sont habités de silhouettes stéréotypées se détachant sur un carré noir. Plastiquement, Michel Blais utilise le mylar comme support, utilisant l'envers et l'endroit, jouant de la transparence, des effets mat/brillant, privilégiant les matériaux utilisés, recyclés, réinterprétés, en un jeu d'assemblage, de construction et de déconstruction.

Parallèlement à ce travail, Michel Blais a toujours poursuivi d'autres recherches de peintre et de sculpteur. D'où les "fragments" choisis pour accompagner ce parcours dans le bas-côté de l'église, "reportages intimes" montrant quelques oeuvres emblématiques de ses travaux des dix dernières années : Ubu, Chute d'Icare, Vanité réduite... qui établissent un dialogue avec le sujet principal de l'exposition.