[Pavillon de l'Arsenal ]

 

 Regards sur 1'Architecture Contemporaine Israélienne
1975 - 2000


Projet pour le centre de la Paix, Tulkarem, Massimiliano Fuksas

Réalisée par le Ministère des Affaires Étrangères d'Israël et le Service Culturel de l'Ambassade d'Israël en France En partenariat avec l'École d'Architecture Paris-la Villette

Dans la continuité des expositions consacrées à la mise en lumière de l'architecture contemporaine à l'étranger, comme le Maroc, un siècle d'Architecture à New York et Chicago et plus récernrnent l'Architecture Grecque au XXème siècle, le Pavillon de l'Arsenal propose à partir du 17 avril prochain, un nouveau panorama : 20 années de réalisations architecturales en Israèl.

Ce qu'il y a d'exceptionnel dans la société israélienne provient de la grande diversité de ses origines. Au-delà des facteurs historiques et humains qui rassemblèrent ses six millions d'habitants dans une vie commune, Israël sert de creuset culturel, dont l'influence dépasse de loin ses dimensions physiques. En plein coeur de cette complexité, nous trouvons l'Architecture avec ses aspects spirituels et ses expressions physiques. En tant que fonction cardinale de la société, l'architecture fait le compromis entre les différents points de vue, digérant ses sources infinies, assimilant les différences et permettant le cours continu de la vie.

Il existe un dialogue entre l'architecture arabe et sa parente israélienne. La première, enracinée dans la tradition vernaculaire et résultant de techniques locales passées de père en fils, la seconde, riche de connaissances et de technologies, mais luttant pour trouver ses liens avec "le lieu". Les architectes Israéliens, conscients des avantages de l'architecture arabe, citent depuis des années les "caractéristiques locales" formelles comme les arches, les dômes et les matériaux. Le résultat fut souvent une simple accumulation de formes, manquant de sens, d'à-propos et n'exprimant ni l'esprit du bâtiment ni son environnement physique.

La plupart des architectes n'étaient pas satisfaits. À la recherche d'une identité, beaucoup d'entre eux partirent chercher des réponses dans d'autres pays, des Etats-Unis au Japon. À part l'acquisition de techniques, de technologies, cette quête ne contribua que très peu à la création d'une "architecture israélienne". Ce n'est que récemment que les architectes ont compris que le point de départ d'une telle architecture doit être dans "le lieu". Riches d'expériences (malgré de nombreuses erreurs) dans les domaines de la rénovation et la création de quartiers, de maisons individuelles, et dans la construction résidentielle rapide et à grande échelle pour l'absorption de vagues d'immigration massive, ces architectes sont à présent arrivés au point où ils sont capables de créer une architecture de qualité où le contexte est primordial.

L'exposition, "Regard sur l'architecture contemporaine israélienne - 1975-2000 ", présente une sélection de bâtiments qui ont pour point de départ commun " le lieu ", avec toutes les impulsions physiques, climatiques, culturelles qu'il comporte. Ces bâtiments qui s'exposent à la critique font preuve de tendances architecturales précises. Il ne s'agit plus d'un style international ni pseudo local, mais d'une architecture locale s'exprimant dans un langage décisif et intelligent.

A l'occasion de cette exposition, Israël s'ouvre au monde au travers de projets symboliques, comme le Centre de la Paix qui sera réalisé par l'architecte Massimiliano Fuksas à Tulkarem.