Charles Dreyfus, "Le jour
où la nuit vit le jour"
Charles Dreyfus, dard d'art
1999, 7 x 10 x 5 cm
Après "L'effet sans cause" (1992) et "Emprise
directe" (1997), la troisième exposition personnelle
de Charles Dreyfus à la galerie Lara Vincy s'intitule
"Le jour où la nuit vit le jour".
Le travail de Charles Dreyfus à la fois poétique
et plastique cherche un équilibre.
Poète, il introduit la "figure" dans le discours
; plasticien, il sait que la nature spécifique du visuel
empêche qu'on puisse délibérément
greffer de nouvelles unités de base sans altérer
profondément la nature de l'ensemble.
En plaçant des mots sur des objets, il brouille doublement
la transparence du signe, la propriété de son arbitraire.
Il court, avec ses miroirs sablés, l'aventure d'un discours
opaque.
Les combinaisons son/sens/graphie se conjugent pour un modèle
du langage tout court, qui soit sans fin en soi.
Le langage n'est plus un instrument qui sert à communiquer.
Il s'agit de résorber la linguistique dans l'esthétique
"Il nait spontanément avec la représentation
qu'il exprime". L'exposition "Emprise directe"
a été le témoin de ce flirt avec Benedetto
Croce.
Certaines oeuvres font appel au mouvement. Comme le langage,
la machination automate s'automate. Pandore, construit par Hephaistos,
en matière de mèchanè devient la
première célibataire. Avec "Le jour où
la nuit vit le jour" Charles Dreyfus refuse, une fois de
plus, de faire une distinction autre qu'empirique entre l'homo
loquens (le jour) ou l'homo poeticas (la nuit). Il
ne peut que continuer à se livrer au jeu glissant de la
ressemblance, du contradictoire, de la surprise, "Il n'y
a rien qu'à regarder, et c'est écrit dessus"
-Né le 2 mars 1947 à Suresnes.
Plasticien. Poète. Performeur.
Journaliste spécialiste d'art contemporain correspondant
de la revue Inter, Québec. Historien d'art (Fluxus et
seconde période du XXème siècle).
-Expose depuis 1973.
Collections publiques : Centre Georges Pornpidou (vidéo),
Musée du Temps de Besançon, Ville de Lyon, Musée
Eva Berger, Musée Erik Satie d' Honfleur.
-Publie ses premiers poèmes à partir de 1977 :
L'Ultime Atome (Collection Unfinitude) - Au 4èm£
Top (Cahiers Loques) - Aujourd'huij'ai eu tellement de
choses àfaire que je n'ai pas eu le temps de me suicider
(EST-Samuel Tastet éd.) - J'aimais des hypothèses
(Cahiers de Nuit)...
-Periode depuis 1974 Concert Fluxus avec Ben au festival d' Automne
de 1974, Musée du Louvre, Centre Georges Pompidou, Musées
de Marseille, M.A.M. de la Ville de Paris, Musées de Strasbourg.
Avec Polyphonix, Doc(k)s, Collective Concienness, Wyzia, aux
Rencontres Internationales de Poésie, ainsi qu'en Allemagne,
Angleterre, Hongrie, Japon, Lituanie, Mexique, Pologne, Québec,
Slovaquie, Suisse.
Une de ses pendules "Temps danse" fera partie de
l'exposition "Le cinquième élément
- l'argent ou l'art" à la Kunsthalle de Dùsseldorf
(Allemagne) du 28 janvier au 14 mai 2000.
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