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Francis Gimgembre

Cumin, curuma, massalé, piment.

 

Francis Gimgembre, " Peaux d'épice "

Il s'appelle Gimgembre et travaille les épices en guise de pigments. Il s'inquiète des origines et de la fin de l'art et place l'éléphant, "l'ultime géant" au centre de la figuration.
Née d'une boue d'épices, accidentée comme la croûte terrestre, la peau de l'éléphant de Gimgembre est un bas-relief coloré fortement odorant.
Exposition olfactive aussi par conséquent que celle des oeuvres de Francis Gimgembre - sur toile et sur papier - qui sera présentée du 11 janvier au 26 février 2000 à la galerie Florence Touber.

Originaire des Ardennes françaises, Francis Gimgembre a 41 ans.

 

L'éléphant

En 1992, sous la forme d'une masse de couleur qu'il vient de peindre, la figure de l'éléphant s'impose a lui. Jl est dès lors fasciné par ce thème qui devient central dans sa réflexion d'homme et dans sa démarche d'artiste. Produit d'une recherche sur la mémoire et sur le temps, l'éléphant de Gimgembre est un manifeste en faveur, certes d'une espèce menacée, mais aussi de la planète terre porteuse de tant de précieuses analogies.

La matière: la peinture d'épices

En 1993, Francis Gimgembre, préoccupé par le réalisme des matières, crée un nouveau matériau. Il travaille à partir d'une pâte à base d'épices afin de rendre quasi palpable la texture de la peau de l'animal. L'éléphant de Gimgembre est ainsi fait de coriandre, de cumin, de curcuma, de gingembre, de piment, de poivre et de massalé, de la matière même dont usent depuis l'Antiquité les cuisiniers mais aussi les guérisseurs et désormais un peintre.