Jean-Marc Bustamante
"J'ai commencé à faire de la photographie
parce que c'était une manière simple et immédiate
de regarder le monde. Je n'ai voulu privilégier ni un
sujet ni un cadrage ; j'ai plutôt essayé d'atteindre
un objet suffisamnent dense en informations pour devenir un objet
de pensée.
© Jean-Marc Bustamante, Tableau 13.78
Dès mes premiers travaux photographiques, je me suis
intéressé aux lieux indéfinis, aux lisières
des villes, no man's land à construire, en construction,
en mouvement. J'aime travailler avec des idées simples,
basiques, que tout le monde peut comprendre. Il est important
que le travail puisse être lu à tous les niveaux.
Mon travail n'est ni narratif,ni impressionniste, ni mythologique.
Je ne parle pas avec un "Je", c'est plus lointain.
La photographie m'intéresse comme question et non comme
mémoire ou témoignage.
Quelqu'un me demandait un jour : "Où est l'innovation
dans votre travail?" Mais je ne pense pas mon travail en
termes d'innovation. Ce qui m'intéresse, c'est ce dialogue
particulier entre une oeuvre et celui qui la regarde.
Tracey Moffatt
Tracey Moffatt, photographe et cinéaste, est née
en 1960 à Brisbane (Anstralie). Elle appartient à
une génération pour laquelle les références
culturelles passent souvent par les images de la télévision.
© Tracey Moffatt, Guapa, 1995
Dans ses photographies et dans ses films, Tracey Moffatt mêle
aux épisodes autobiographiques des scènes observées
dans la société australienne, des histoires tirées
de shows télévisés, des contes de fées
ou du cinéma hollywoodien, des photographies publicitaires.
Dans ses diverses séries photographiques apparaissent
des éléments narratifs énigmatiques ou parodiques.
Rien ne se résout vraiment et ses images fonctionnent
un peu comme le rêve où existent à chaque
instant réalité et imaginaire ainsi que des temporalités
différentes.
|