La pratique artistique de Peter Land, artiste danois, inclut la notion de "l'engagement" sous toutes ses formes et transparaît dans son travail. Une spécificité de l'artiste est aussi de repousser toute limite à l'extrême, au plus proche de la rupture, en utilisant des comportements qui nous sont connus et auxquels parfois nous pouvons même nous identifier. Les scènes répétées à l'infini ou d'une durée inhabituelle ont une emprise directe sur notre perception d'un espace temps et nous donnent l'impression d'une perpétuelle fuite en avant. Au niveau du sens, le thème de la mise en relation avec une recherche d'identité personnelle ou collective ainsi que des phénomènes de disparition sont souvent présents. Peter Land examine aussi les limites du médium, en l'occurrence la vidéo, en tant qu'instrument pour une analyse personnelle, une thérapie, comme par exemple dans la vidéo 4 MAJ (1994) où il se met a nu au propre et au figuré. A ce sujet, l'artiste note "On pourrait dire que, avec cette pièce, j'ai claqué derrière moi la porte du paradis de l'oubli heureux et jeté la clé, me contraignant à une exploration progressive et souvent douloureuse de moi-même dans l'espoir de trouver quelque chose que, en l'absence d'un terme plus adapté, j'appelle, "mon coeur de la vérité", c'est ce que je considère comme ce qui reste quand toutes les valeurs apprises culturellement et socialement ont été démasquées, annulées et supprimées; vous devez les recréer ou créer vos propres valeurs sur une base nouvelle, plus consciente heureusement. Ce sont des préoccupations qui, sous différents masques, ont toujours sous-tendu tout mon travail." Dans son dernier travail vidéo The Lake, que Peter Land a réalisé pour l'exposition à FRI-ART, il touche la situation de non-retour sur fond de tableau romantique. Les limites sont à nouveau poussées ou repoussée à l'extrême de la finalité qui ouvre les portes du néant. Cette exposition a pu être réalisée grâce
au soutien de la Fondation Nestlé pour l'Art, |