En 1996, le Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne avait organisé l'exposition Félix Thiollier, photographe, exposition présentée sur les cimaises du cabinet d'Arts Graphiques de la galerie d'Etat de Stuttgart en 1997. Le 17 décembre 1997, le vernissage de l'exposition August Kotzsch, pionnier de la photographie allemande, témoignera des liens particuliers qui existent entre le Cabinet d'Arts Graphiques de la Galerie d'Etat de Stuttgart et sa directrice le Dr Ulricke Gauss et le Musée d'Art Modeme de Saint-Etienne. Avec cette première exposition sous la forme d'une sélection condensée de ses oeuvres, August Kotzsch, pionnier de la photographie allemande fait son apparition sur la scène internationale de l'histoire de l'art. Le Cabinet des Estampes de Dresde et le cabinet d'Arts Graphiques de la Galerie d'Etat de Stuttgart, ont poursuivi, au travers de cette présentation élaborée de concert, le travail de Ernst Hirsch, Matthias Griebel et Volkmar Herre, "découvreurs" du photographe de Loschwitz et auteurs d'un ouvrage paru en 1986 centré sur l'historiographie locale. L'exposition comporte 69 photographies sur papier albuminé provenant principalement de la succession de l'artiste. August Kotzsch, fils de viticulteur, est né en 1836 à Loschwitz près de Dresde et y est mort en 1910. Il n'a presque jamais voyagé, et ne s'est que rarement rendu à Dresde, tout au plus est-il allé en Lusace. Vers 1860, Loschwitz était un centre artistique, transformé en Barbizon de la Saxe, Ludwig Richter et ses disciples y travaillant chaque année pendant les mois d'été. A côté d'innombrables photographies prosaTques et alimentaires, Kotzsch a produit, dans les deux décennies qui ont suivi les années 1860, une oeuvre originale qu'il a sciemment décomposée en "Feuillets d'études" (Studienblätter) et recensée dans des listes sous des titres dénués de tout artifice et empreints de poésie. Sa correspondance avec des marchands d'objets d'art américain de New-York et Chicago révèle que ces tirages ont été exportés dans les années 1880 car ils représentaient des sujets recherchés par les peintres. Les quelques 400 clichés connus reprennent des motifs de l'iconographie classique de l'époque romantique : scènes de genre, paysages à des saisons différentes, détails de nature, natures mortes à l'expressivité tout à fait stupéfiante, née d'une rigueur de la composition associée à un véritable souci de détail. Catalogue: 151 pages, 95 pages entières d'illustrations, 20 illustrations comparatives, texte de JeanFrançois Chevrier et Hans-Ulrich Lehmann. |