[ La Terrasse ]

Ito Josue

Photographies 1955 - 1997


La Ricamarie, années 50
"Ellsworth Kelly, Donald Judd, Claude Viallat, Daniel Buren"


Depuis 1987, le Musée d'Art Moderne organise régulièrement des expositions consacrées à des photographes. Ainsi les cimaises du Musée ont-elles accueilli les oeuvres de créateurs contemporains comme Craigie Horsfield, Christian Milovanoff, ou de pionniers de l'art photographique comme Feux Thiollier et August Kotzsch.

En septembre 1998, une manifestation sera organisée autour de l'oeuvre de Ito Josué. Cette exposition permettra de découvrir un travail, déjà présenté dans notre région, mais, peut-être, plus en fonction de sujets qui témoignent du désormais classique constat tait par Roland Barthes "ça a été"; il est vrai que "ça a été" de grands moments que les représentations théâtrales de Jean Dasté, dans la région stéphanoise devant un public populaire plein d'enthousiasme devant le monde qui s'ouvrait à lui. L'engagement de Ito Josué au coeur de cette aventure, lui permit d'aborder avec franchise et sans complaisance aucune, un monde de visages et d'attitudes qui s'offraient sans afféterie.

Le Musée souhaiterait, au delà de la traduction de l'événement, par le biais du médium photographique, mettre en valeur les qualités de ce qu'il faut considérer comme une oeuvre à part entière. Celle non seulement d'un témoin mais aussi d'un esprit qui sut saisir une époque à l'instar d'un Féderico Patellani, d'un Mano De Biasi en Italie, ou d'un Jan Lukas, en Tchécoslovaquie. Telles ces images d'une grande qualité plastique effectuées dans la région du Chambon-Feugerolles où le photographe s'est attaché à la rudesse mais aussi à la vérité d'un monde qui devait disparaître. Telle cette série de photographies prises dans les années cinquante consacrée au jeu des courbes et des contre courbes dessinées par un nu féminin Lové sur le sable des plages du pays basque, au sein d'un monde de galets et de bois flottés ou la volonté de composer, puisqu'il y eut composition, une sorte d'hymne spontané à la nature en alliance avec l'esprit de reconquête de l'époque. A ces ensembles s'ajouteront les "cueillettes" d'lto Josué au fil du paysage, objets trouvés, objets détournés.

L'exposition s'articulera principalement autour de deux axes : les séries précédemment décrites d'une part, et d'autre part selon le souhait de l'artiste, la mise en espace dans une salle du Musée des photographies d'un livre où seront associés photographies et texte, "Le Cantique de la femme paysage", pour lequel un caractère typographique "l'Estrella", inspiré par les caractères lapidaires basques, a été créé par Valérie de Berardinis dans le cadre d'un D.S.A de l'Ecole Estienne sous la direction de Franck Jalleau dessinateur de caractères à l'imprimerie Nationale et de Michel Derre.

A cette occasion, le Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne édite un ouvrage mis en page par le typographe Gérard Blanchard, professeur à l'École Estienne: "Le Cantique de la femme paysage". Ce livre rejoindra ainsi les ouvrages précédemment publiés comme


-"Jean Dasté, le théâtre publics et comédiens"
-"Le point de vue de Norbert "accompagné des textes de Paul Fournel et de Gérard Blanchard
-"Je tiens la terre" texte de Paul Fournel.


[ La Terrasse ]