Michael Klebber
- Michael Krebber, dont c'est la première exposition importante
en France, a réalisé pour la Villa Arson un ensemble nouveau
de peintures et de dessins qu'il confronte à des oeuvres plus anciennes.
Il a conçu cette exposition comme un cours donné lors d'une
classe de composition.
Vue de l'exposition
Phot.Jean Brasille - Villa Arson
- "Je n'ai pas besoin de faire de l'art; je peux simplement regarder
une peinture et c'est la même chose que de la repeindre"."Je
ne pense pas que je peux inventer quelque chose de nouveau en art ou dans
la peinture, parce que quoique je veuille inventer existe déjà.
Comme solution j'ai choisi de ne pas arrêter de chercher. Je ne vois
pas une grande différence entre les termes "composer"
et "interpréter".
Michael Krebber
"L'entreprise conceptuelle que Michael Krebber poursuit - une exploration
de la peinture qui se fonde moins sur les qualités relatives au
médium que sur l'amplification des conditions conventionnelles de
son évaluation - a la
potentialité de dégénérer dans le jeu plutôt
cynique d'une mauvaise conduite...
Avec son sens linguistique de poser la peinture sur la surface, Michael
Krebber n'écrit-il pas exactement une nouvelle histoire de la peinture,
bien qu'il ne passe pas par perte et profit l'ancienne ?".
Jeffrey Kastner
"Pour un peintre, la multiplicité des approches est aussi le
catalogue de ce qui n'est pas possible plus longtemps. Michael Krebber,
qui jouissait au milieu des années 80 d'une réputation souterraine
d'artiste à Cologne, s'est
trouvé longtemps dans l'incapacité de travailler. La question
de l'autodéfinition est au coeur de son oeuvre. Étudiant
de
Baselitz et proche contemporain de Kippenberger, il a cherché à
éviter à la fois la posture héroï-comique de
son maître et le nihilisme théâtral de son ami. Krebber
travaille avec et contre son doute, avec et contre sa facilité naturelle
qu'il se donne beaucoup de mal à dissimuler comme s'il valait mieux
hésiter, voire même s'empecher, d'y donner libre cours.
Le sens de non-appartenance (son attitude réservée à
l'égard de toutes les figures paternelles) est cependant articulée
avec une extrême délicatesse, et à l'intérieur
de cela réside une sorte de violence. Ce que nous offre les peintures
de Michael Krebber est sans cesse dérobé dans des actes répétés
d'autoconsommation".
Adrian Searle
Michael Krebber est né en 1954 à Cologne où il réside
actuellement. Depuis 1986, il a participé à de nombreuses
expositions collectives en Allemagne, Autriche, Angleterre, Italie et les
Etats-Unis. Il expose régulièrement depuis
1990 à la galerie Christian Nagel à Cologne. Son travail
est montré pour la première fois en France chez Sylvana Lorenz
en 1988. Martin Kippenberger a organisé en 1992 une exposition de
groupe avec ses oeuvres et celles de
Cosima von Bonin et Ingeborg Gabriel à la galerie Sami Saouma à
Paris.
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