Olga de Amaral est née en 1932 en Colombie.
Elle découvre le textile après une formation aux Etats-Unis.
De retour dans son pays natal, elle va étudier et s'intéresser
à l'artisanat, aux techniques et aux traditions du tissage colombien:
source inépuisable de création. Ses premières oeuvres
sont toutes imprégnées de ce "folklore" là. |
A la fin des années 1960, ces artistes explorent l'espace avec des tapisseries qui utilisent le volume et se servent de matériaux naturels comme, pour Olga de Amaral, le coton, la laine ou le crin de cheval, etc. Ces tapisseries sont de véritables "Murs tissés" et viennent construire et enrichir l'espace qui les environnent. Les oeuvres sont monumentales. Au milieu des années 1970, toujours en quête et en recherche, Olga de Amaral va retrouver un langage plus intime. Elle est alors à Paris, loin de son atelier de Bogota ou tous les matériaux rassemblés sont prêts à être utilisés; Olga va alors, humblement, retoumer au petit format. C'est l'époque aussi où elle découvre l'or. Sa connaissance extraordinaire des possibilités techniques du tissage (elle enseigne à l'université à Bogota, aux Etats-Unis et au Japon), qu'elle expérimente sans cesse, lui donne toutes les audaces. Elle utilise des fibres comme le luffa, le gaïac ou le gesse qui ne sont pas traditionnellement utilisés pour le tissage. Elle juxtapose et entrelace des bandes pré-tissées ou coud ensemble des petites bandes préalablement enduites de plâtre puis d'or. Elle peint avec une grande liberté sur ces matériaux, donnant une vibration très forte à ses oeuvres. L'exposition rassemble une cinquantaine d'oeuvres qui proviennent soit de la collection de l'artiste, soit de collections privées ou publiques comme le le musée de Bellerive a Zürich, le musée d'Art moderne de Bogota ou le musée d'Art modeme de la Ville de Paris. L'association Pierre Pauli, qui joua un rôle primordial à Lausanne dans la création de la Biennale intemationale de la tapisserie, prête également une oeuvre. |