[Galerie Municipale du Château d'Eau]



Photographies d'Eve DUCAU

 

La Galerie Municipale du Château d'Eau présente le travail photographique d'Eve Ducau, jeune artiste toulousaine.
Cette exposition en couleur, a lieu du 20 Octobre au 22 Novembre, en écho à celle de la Bibliothèque Nationale de France : Petits poèmes photographiques.

Eve Ducau photographie la réalité et compose son image comme un tableau.
Elle repère une forme, une couleur, une matière qui lui plait et cadre de façon à faire ressortir son émotion devant cette portion de réel.
Elle mêle étroitement une démarche plasticienne envers l'objet du quotidien et une démarche de photographe puriste en réinventant l'objet dans son monde créatif.
L'ensemble de son travail est réalisé sans trucage, ni filtre couleur. Elle a su trouver un style personnel où la réalité rejoint le rêve.

Née à Toulouse en 1965, Eve Ducau se dirige vers une formation audiovisuelle polyvalente où elle obtient le diplôme de l'ETPA (Ecole technique de Photographie et d'Audiovisuel de Toulouse).
Elle a réalisé depuis 1995, plusieurs expositions à Toulouse et ses environs ainsi qu'une exposition en Belgique en 1997.

 

Petits poèmes photographiques
Collection de la Bibliothèque Nationale de France

 

Au cours du siècle, la photographie s'est imposée comme le moyen privilégié de diffusion de l'information. Mais certains artistes, comme Minor White ou Aaron Siskind aux Etats-Unis, pensent que la photographie peut exprimer autre chose, au moment même oû Pollock et Rothko secouent le carcan de la peinture figurative. Entre matière et lumière, ils recherchent un langage qui est l'essence même de l'art photographique. A la génération suivante, des photographes explorent l'infiniment grand comme l'infiniment petit Jean-Pierre Sudre photographie les paysages mystérieux qui apparaissent sous l'agrandisseur, Luigi Ghirri explore les détails les plus infimes des cartes géographiques, comme un moyen de voyager en songe.

Ces travaux ont assurément influencé les photographes contemporains. Ainsi, la fragmentation des objets - les instruments de musique d'Harald Gottschalk par exemple - donne lieu à des composions abstraites, qui leur ôtent leur signification réelle pour leur conférer une dimension poétique. Dans les images de Caroline Feyt comme dans celles de Martin Becka, l'imagination prend naissance dans la transfiguration même du sujet photographié, que ce soit la mer ou la ville... D'autres artistes ont trouvé une nouvelle forme d'expression dans l'utilisation de la couleur. Ainsi Alfredo Crespo, Kuo-Chang Chi, Francis Jalain, Alain Perales ou Bernadette Labadie, prenant la lumière pour palette, créent des images proches de la peinture abstraite. De même, dans son travail en noir et blanc, Kuo-Chang Chi, comme Brigitte Massalve ou Michel Jouve, ont interrogé les rapports de la photographie avec la calligraphie. Akira Komoto, quant à lui, a exploré, dans ses paysages colorés, les possibilités du trompe-l'oeil photographique. Dans la liguée de Jean-Pierre Sudre, Federico Busonero, Philippe Goy, Xavier Lucchesi ou Sharon Wickham, ont utilisé la photographie sous-marine ou aérienne, la radiographie ou la photographie de plantes pour créer des compositions étranges et harmonieuses. Enfin, deux jeunes photographes, Catherine Noury et Paolo Verzone, menant une réflexion sur l'importance du cadrage et sur la banalisation de l'image, dans l'esprit de Luigi Ghirri, ont également imaginé des images déroutantes et tendres en utilisant les journaux imprimés comme négatifs.


[Galerie Municipale du Château d'Eau]