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Alain Paiement

 


© Alain Paiement

 

Né à Montréal en 1960, Alain Paiement a étudié les Arts Plastiques à l'Université du Québec à Montréal, à La cambre-Bruxelles et à l'Université de Paris 1.

En 1984, il séjourne en Belgique et poursuit sa formation à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels "la Cambre". Durant cette année, il réalisera une représentation photographique grandeur nature du Perron de Liège, et élaborera deux projets qui seront final isés et exposés à Montréal ultérieurement: Waterdampstrukturen 1985, et Beyond Polders 1987; des installations développées à partir de la géographie et de la météorologie du "plat pays", et dans lesquelles la peinture, la photographie et la sculpture sont intégrées par un travail architectural.

Viendront ensuite des oeuvres photographiques tridimensionnelles représentant des intérieurs architecturaux, tel Amphithéâtre Bachelard (1986-88 ), structure sphérique sur laquelle sont juxtaposées les images représentant cette salle universitaire à partir d'un seul point de vue. Les sculptures photographiques des années suivantes sont presque toutes dérivées de la sphère optique qui s'est vue transformée en cubes, en ovoïdes, en conques ou autres formes primitives, défigurant les lieux monumentaux qu'elles representent.

Parallèlement à ce travail, Alain Paiement a produit des projections planes de ses oeuvres sculpturales, des versions "planisphères" par des photomontages variés. Depuis quelques années, il utilise souvent les technologies numériques pour construire ses images, tout en produisant encore des oeuvres aux procédés photographiques traditionnels. Les oeuvres sont devenues bidimensionnelles, rappelant à nouveau les cartes géographiques, comme la pièce Sometimes square (version 1997) présentée lors de la toute récente Biennale de la Photographie de Liège (octobre 97).

Après ces années d'un parcours amorcé lors d'un séjour à Bruxelles il y a près de quinze ans, c'est donc avec un intéret tout particulier qu'Alain Paiement a travaillé, lors de cette première résidence d'artiste, dans cette ville qui lui est familière et toujours àredécouvrir dans ses bouleversements urbains et architecturaux.

Des sites comme la Place des Martyrs ou des architectures comme les bâtiments abandonnés des Presses Socialistes ou les studios de l'Institut National de la Radio à la Place Flagey furent son atelier durant ces dernières semaines.

Une représentation originale et unique, impliquant à la fois l'objectivité d'une vision topographique et une interprétation des lieux visés qui devient plus engagée, tant d'un point de vue subjectif que politique.