Miller Levy
"La philosophie floue"
La philosophie floue est la discipline très précise
du touche à tout.
Pratiquée depuis de nombreuses années par M.L.,
celui-ci la définit comme l'instrument de prédilection
des rapprochements et des détournements.
Ainsi, dans l'exposition seront réunis les travaux récents
du seul représentant qui se réclame de cette école
philosophique.
L'exposition s'ouvre sur des jambes remparts. Le bastion éternel
protégé par un fin grillage avec pointes et talons
renforcés rapproche lingerie et créneaux.
M.L. montre avec un agrandissement photographique les relations
possibles entre la femme et l'algèbre de Boole. L'artiste
introduit une correspondance de forme et de sens entre le sexe
et le symbole d'appartenance en dessinant une femme nue allongée
sur une page de formules algébriques, qui parlent de "quantification
existentielle".
Un rapide effort "menthal" permet de deviner que le
chiffre sacré 7 représente le sexe d'une femme
dessinée sur un chewing gum.
Deux livres marqués à l'or fin, tome I et tome
II, laissent clairement voir qu'ils traitent de la démarche,
puisque le dos des couvertures est en fait le contrefort de chaussures
taille 41.
Parmi les rapprochements qui mettent nettement en évidence
la philosophie floue, il y a ces portraits à l'antique
dessinés sur une sorte d'albâtre translucide qui
se révèle être du parmesan, matière
qui remonte effectivement à l'époque romaine. En
fait M.L. nous fait comprendre que les rapprochements ont depuis
toujours été le seul intérêt de l'existence,
que ce soit le rapprochement physique des corps ou le rapprochement
intellectuel.
Miller Levy expose aussi à la Maison Européenne
de la Photographie du 24 novembre 1999 au 9 janvier 2000 une
série de travaux photographiques centrée sur le
thème de l'écriture "L'aprèshistoire".
Il est représenté dans de nombreuses collections
privées et publiques, en particulier la Bibliothèque
Nationale, le Fonds National d'Art Contemporain, le FRAC Alsace,
les collections de la Ville de Paris...
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