Valérie Jouve
Valérie Jouve présentera à la galerie
Anne de Villepoix une série de nouvelles photographies
réalisées à New York en 1998.
Une accumulation de voitures, caricature de l'idée
d'embouteillage, pourrait rappeler l'accumulation des fenêtres
de ses façades. Les voitures deviennent de petits habitacles
dans lesquels chacun de nous prend place pour venir s'insérer
dans des dizaines voire des centaines d'autres. Comment mettre
à jour l'incrédibilité de cette réalité.
L'absurde l'emporte sans que personne ne se repose la question
du sens.
La réalité s'ancre-t'elle seulement avec "ça
a été"! Le monde des idées n'est pas
seulement de l'ordre du représentable, il lui faut donc
ajuster l'image, en prenant en compte les capacités de
tromperie d'une représentation codifiée.
Elle choisit donc de re-construire ces scènes. Mises en
scène? ou, aujourd'hui, photomontage, lui permettent de
traduire la pensée qui en est issue.
Dès ses premières images, Valérie Jouve
questionne l'illusion dangereuse que produit la photographie.
Si elle revendique la dimension réaliste de ses images,
elle reste sceptique quant aux croyances et autres interprétations
des qualités objectives de Cet outil. Fille tente donc
de le plier à d'autres expérimentations de l'espace.
Il n'est pas étonnant de voir son travail se diriger vers
le photomontage; les oeuvres réalisées pour l'exposition
dans la galerie Anne de Villepoix questionnent., par de légers
glissements, l'intérêt de la non-vérité
de la forme réaliste. La plupart des images qu'elle va
montrer ont été faites à New York. Les images
renvoient a des idées explicitement exprimées qui
se formalisent dans des situations réalistes et pourtant
ambiguës dans leur crédibilité.
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