John COPLANS
Né en Angleterre, John Coplans a longtemps vécu en Afrique.
De retour à Londres il commence une carrière de peintre. Il
s'installe aux Etats-Unis en 1960 où il devient co-fondateur puis
rédacteur en chef de la revue Artforum. Auteur de plusieurs monographies
sur des artistes tels que Andy Warhol, Ellsworth Kelly ou Weegee, il a également
dirigé trois musées américains: The Art Gallery, University
of California à Irvine, The Pasadena Art Museum et The Akron Art
Museum. A soixante ans il renoue avec une activité artistique et
poursuit depuis 1984 un travail photographique qui a pour titre générique
"Self-Portrait" ("Autoportrait").
John Coplans travaille, dit-il, "à une sorte d'archéologie
qui transcenderait le temps et retournerait aux origines premières
de l'humanité". Ce voyage dans le temps est également
un voyage à travers les formes de la représentation. Si les
compositions de John Coplans empruntent à la statuaire et à
la sculpture primitives, leur sérialité, leur frontalité,
leur fragmentation s'inspirent de données issues de la peinture abstraite
américaine. Pas de visage, pas de lieu, les autoportraits sont sans
identité. Ils évoquent avec humour par la seule représentation
du corps le thèmes de l'art: la vanité, la peinture héroïque,
la tradition académique de l'odalisque...
La série "Knee and Hands" ("Genou et Mains")
exposée pour la première fois illustre cette volonté
de privilégier un modèle de l'universalité fondé
sur une multiplication de l'identité. |