Alain Josseau
Nous avons le plaisir de vous annoncer la sélection
d'Alain Josseau à la FlAC dans le Secteur Perspective,
Nous présenterons donc une exposition personnelle de ce
jeune artiste vivant à Toulouse avec qui nous travaillons
depuis sa première exposition en 1996.
Dans ses dernières oeuvres picturales Alain Josseau
poursuit son exploration de l'image et de sa transformation au
cours des nombreuses reprises, duplications, transformations
qu'elle subit dans l'univers médiatique de notre fin de
siècle, On retrouve ainsi des images de "Blow up"
d'Antonioni ou de "Nouvelle Vague" de Godard.
Blow up-suite N°46 - 114 X 195
cm,h/t, 1999
Blow up-suite N°47 - 114 X 195
cm,h/t, 1999
Blow up-suite N°45 - 114 X 195
cm,h/t, 1999
D'après Deserto Rosso N°1
- 97 X 114 cm,h/t, 1999
Mais les déformations qu'elles ont subies dans leur
terrible passage par la vidéo, la photographie et autres
systèmes de reproduction, en font des images qui Si elles
ressemblent", n'en marquent pas moins leurs différences.
L'artiste parle de peinture en basse définition, retrouvant
le vocabulaire des systèmes de duplication et de l'informatique.
Mais la plus forte transformation reste l'ultime passage, le
plus paradoxal, celui qui conduit l'image vers le système
le plus ancien (archaïque?) de reproduction: la peinture.
Alain Josseau est né en 1968 à Nantes, il vit
et travaille à Toulouse
Expositions personnelles:
1996 : Galerie Sollertis, Toulouse.
1998 : Galerie Sollertis, Toulouse.
"De Natura Rerum", Espace Apollo, Mazamet.
Expositions collectives:
1995 : ARSLAB - "Il sensi del Vîltuale",
Turin.
1996 : "TAGC" et "Entrelacs":
Commande de la cité des Sciences et de l'industrie dans
le cadre de l'ouverture de la "Grande Serre".
Il pourrait s'agir encore et toujours d'une exploitation des
images, de l'image...
Il pourrait s'agir de participer au flux tendu et incessant de
production des images
qui s'accumulent, s'entassent, s'archivent...
Il pourrait s'agir du visuel, de l'irréductible visibilité
de la peinture...
Il pourrait s'agir de faire de l'image comme matériau...
Dans tous les cas, il s'agit d'un regard sur l'image contemporaine,
de ses modes, de ses tics et de ses constituants.. Constituants
qui ont glissé, dérivé; des contours circoncis,
des formes homogènes, définies, fixes; nous sommes
passés au point, au paquet de points, à la ligne,
à la trame, au système matriciel (à une
forme de tapisserie contemporaine) - tout cela, en mouvement
évanescent, fugace...
Les images présentées ici, tirées de
films vidéo, de caméras de surveillance, d'images
photographiques d'archives, sont des types d'image basse définition,
qui figées, gelées dans l'instantanéité,
ont cette instabilité des constituants de l'information
Image. Elles rendent visible Cet entre-deux de la visibilité
(car figer, c'est découvrir le squelette)...
Ces images ne devraient pas en soi, représenter : ni
un objet, ni une narration qui pourrait être présent
dans l'image première. Elles ne devraient être que
la copie et la présentation du media, du support.,. Ne
pas prendre partie, se tenir dans l'éloignement, ne s'exprimer
que sur la définition de l'image, sur sa substance signe,
visuel et visible. En quelque sorte elles en sont cette tentation.
Mais à vouloir représenter la représentation
ces images témoignent de leur étonnante solitude...
A. Josseau - FlAC 99
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