[ Yvonamor Palix]


Hygiène

 

L'Espace d'Art Yvonamor Palix présente, du 23 mars au 14 mai 1998, une exposition collective intitulée "Hygiène".

"Hygiène" réunit 10 artistes qui présentent une vision contemporaine et intime de la toilette: toilette du corps, toilette de l'esprit, toilette de la vie. Derrière cette plongée impudique, les différences culturelles, sexuelles et sociales se révèlent, des rites insoupçonnés se dévoilent

"His+Hers" de Diller+Scofidio fait de la toilette un acte de nature sexuelle ou s'exercent les rapports homme/femme.

Alberto Sorbelli, dans "Du Narcissisme" de la série "Oh, Quelle Toilette!" nous invite à une préparation a l'amour

"Walking on Eggshells" de Sandy Skoglund reconstitue une salle de bain symbolique, envahie de coquilles d'oeufs et de serpents, dans laquelle évoluent des femmes nues et corpulentes.

Telles les baigneuses de Degas, "Zoe" d'Aziz+Cucher est cette muse offerte aux voyeurs. L'identité de ses traits a disparu pour laisser place a un visage encore plus pur et lisse.

Olivier Richon dans "Vanitas" présente les accessoires de toilette comme une nature morte a la flamande, des objets de vanité figée.

La série de portraits dentaires de Philippe Pasqua met en valeur les imperfections buccales qui prennent une valeur grotesque. Ses peintures et collages prennent le contrepied des barbies stéréotypées des magazines.

Robert F. Hammerstiel emballe ses photographies sous plastique aseptisé comme pour mieux en souligner 'artificialité et la propreté.

Paloma Navares prend soin des éléments de son corps, main, bouche, oreille en les conservant dans des flacons précieux a la manière de Don Rigoberto dans "Eloge de la Marâtre" de Mano Vargas Llosa.

Orlan poursuit son oeuvre sur le corps aseptisé et analyse la gestuelle pré-opératoire.

L'installation photo d'Adrien Sina parcourt sous forme d'enquêtes parallèles les enchevêtrements entre hygiène intime, identité psychique et génome électronique.



[ Yvonamor Palix]